Certains voient dans le rapprochement secret (sic cf. les médias)
l'éclatement de l'avènement des temps messianiques. Ils n'ont pas tout à fait
tort, sauf qu'ils risquent de se mélanger les pinceaux, car s'il peut s'agir de
prédictions prophétiques, le cas serait moins à mettre en relation avec
"de leurs épées ils forgeront des charrues" ou "le loup
séjournera avec le mouton et la panthère paîtra avec le chevreau" qu'avec
"forgez vos socs de charrue en épées et vos serpettes en lances" ou
"et ce fléau venu du Nord, je l'éloignerai de vous" (Joël 4, 9-20).
Comment? Ce pays qui lance régulièrement des cris d'alarme en raison du
trop faible effectif de bourreaux qualifiés, deviendrait d'un coup, comme par
enchantement, l'un des alliés d'Israël?
Il ne peut y avoir ici tout au plus qu'une convergence d'intérêts tactique
aussi brève que l'illusion de l'inscription de Vénus au centre du croissant de lune,
autant pour eux que pour nous. N'oublions pas qu'ils ont dans leurs tiroirs un
"plan de paix" qui renie aux Juifs du droit à la souveraineté sur le
berceau de leur histoire à un simple pèlerinage subreptice.
Les Saoudiens à la riche tirelire s'attirent l'ire des voisins aux suffixes
en ir , un jour, c'est l'Irak, un autre c'est l'Iran. Et cette Arabie oxydante
antioccidentale se paie des alliés parmi les plus inattendus.
Un jour, c'est l'Amérique qui traverse la planète pour se battre contre
l'Irak, un autre elle ferait travailler pour elle Israël?
Mais attention, une fois le service rendu, l'allié inattendu redevient le
pire ennemi, et il faut le prouver au monde musulman. Or, si les 15 Saoudiens
sur 19 terroristes des attentats du onze novembre n'étaient que des dissidents
ou éléments marginaux pour ceux qui se sont entêtés à voir en l'Arabie un allié
qui ne le fut que brièvement et très modérément, Israël doit a fortiori se
méfier de tels ressortissants saoudiens, puisque l'Arabie, c'est juste à face,
sur la droite en se tenant debout, le dos à Eilat.
Mais "sur le mont Sion et dans Jérusalem, le salut sera assuré"
(Joël 3, 5).
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